2024

Sivonen, Marja Helena; Kivimaa, Paula

This paper analyses the extent to which zero-carbon energy transitions are a securitized phenomenon in selected countries and what that means for sustainability transitions more broadly. Without taking a normative stance on securitization, we focus on the ways in which security is constructed through in-depth interviews with experts in the energy, security, and defense sectors in Estonia, Finland, and Norway. We use a securitization framework to study how securitization as a process is discussed by identifying “securitization moves.” The analysis is also connected to the literature on sustainability transitions: the zero-carbon energy transition can be depicted as a large-scale socio-technical transition related to environmental sustainability. Our findings suggest that energy transitions are securitized to an extent because we were able to detect all “securitization moves” in the interview data. The interviews showed different ways in which security is interpreted and what is achieved by its construction in specific contexts. For example, the identified threats were connected to preserving sovereignty in Estonia, the inability to openly discuss threats related to energy transitions created new concerns in Finland, and the connections between the two sectors were urgently and inescapably addressed in Norway only after Russia invaded Ukraine in 2022. Cet article analyse si les transitions énergétiques zéro carbone constituent un phénomène sécuritisé dans une sélection de pays, puis l'implication des résultats pour les transitions durables au sens large. Sans adopter une posture normative vis-à-vis de la sécuritisation, nous nous concentrons sur les processus de construction de la sécurité grâce à des entretiens approfondis avec des experts des secteurs de l’énergie, de la sécurité et de la défense en Estonie, en Finlande et en Norvège. Nous employons un cadre de sécuritisation pour étudier le traitement de la sécuritisation en tant que processus par l'identification de « coups de sécuritisation ». L'analyse rejoint également la littérature relative aux transitions durables : la transition énergétique zéro carbone peut être décrite comme une transition sociotechnique à grande échelle en lien avec la durabilité environnementale. D'après nos résultats, les transitions énergétiques sont sécuritisées dans une certaine mesure, car il est possible de détecter tous les « coups de sécuritisation » dans les données d'entretien. Les entretiens font apparaître différentes interprétations de la sécurité et les résultats de sa construction dans des contextes spécifiques. Par exemple, les menaces identifiées étaient liées à la préservation de la souveraineté en Estonie, l'incapacité de discuter ouvertement des menaces relatives aux transitions énergétiques générait de nouvelles préoccupations en Finlande, et les liens entre les deux secteurs n'ont été traités dans l'urgence et de façon contrainte en Norvège qu'après l'invasion russe de l'Ukraine en 2022. En este documento analizamos hasta qué punto las transiciones energéticas con cero emisiones de carbono son un fenómeno securitizado en determinados países y lo que eso significa para las transiciones en materia de sostenibilidad en general. Nos centramos, sin adoptar una postura normativa sobre la securitización, en las formas en que se construye la seguridad utilizando, para ello, entrevistas en profundidad con expertos en los sectores de la energía, la seguridad y la defensa en Estonia, Finlandia y Noruega. Utilizamos un marco de trabajo de securitización con el fin de estudiar cómo se debate la securitización como proceso e identificando, para ello, «movimientos de securitización». Nuestro análisis también se relaciona con la literatura sobre transiciones de sostenibilidad: la transición energética con cero emisiones de carbono puede describirse como una transición sociotécnica a gran escala que está relacionada con la sostenibilidad ambiental. Nuestras conclusiones sugieren que las